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Le zèbre et la perfection - Une course sans fin




Il est amusant comme parfois on s’imagine qu’être perfectionniste est une qualité.

Lors d’entretiens d’embauche, à la classique question « Quelles sont vos principales qualités ? » la réponse « Je suis perfectionniste » revient régulièrement, comme si elle était l’assurance d’avoir en face de soi le profil parfait, celui sur lequel on peut compter.


Lorsqu’il est raisonnable et empreint d’une certaine souplesse, le perfectionnisme peut-être une force, mais lorsqu’il est dysfonctionnel, les conséquences sur l’estime de soi et la confiance en soi peuvent être importantes. Alors si pour certains ce peut être une force qui les pousse à se dépasser, pour d’autres ce sera un véritable tendon d’Achille source de souffrance.



Être perfectionniste c’est s’imposer des critères d’excellence très élevés. Dans le cas particulier des HPI et autres Zèbres, ce trait de caractère vient s’ajouter à une personnalité déjà complexe et cette quête permanente de perfection devient alors un véritable handicape.


Le HPI/Zèbre peut être un véritable tyran avec lui-même et faire preuve d’une exigence extrême. Pour lui, les choses ne peuvent être que parfaites. Il se met la barre très haut, rendant ses attentes quasiment impossibles à satisfaire.


L’exigence envers soi-même, la nécessité d’approfondir chaque sujet pour en connaître les moindres détails, le besoin impérieux d’en maîtriser tous les contours avant de s’autoriser à en parler, la sensation de ne jamais être suffisamment sachant pour pouvoir donner son avis conduit souvent le HP/Zèbres à rester figé tel un animal apeuré dans les phares d’une voiture.

Ce besoin de se sentir irréprochable tant pour lui qu’aux yeux des autres, de ne jamais pouvoir être pris en défaut sur un sujet, le paralyse.


Toute nouveauté est source d’appréhensions et d’inquiétudes. Il lui est très compliqué d’oser se lancer sans un apprentissage ou un travail acharné et disproportionné au regard des enjeux ou de ce qui doit être fait au risque de s’épuiser. Alors, il pourra avoir tendance à procrastiner et retardera au maximum l’échéance jusqu’à se sentir acculé, dos au mur, et ne plus avoir le choix que de faire les choses.

Ne rien faire si cela n’est pas parfait, et pourtant, il faut toujours une première fois, et la première fois est rarement parfaite.


Le Zèbre/HPI n’est pas tendre avec lui et passe son temps à s’analyser, se scruter et se juger. Il n’est jamais satisfait de ce qu’il a accompli au regard des objectifs qu’il se fixe et considère le plus souvent qu’il n’a pas été à la hauteur confortant ainsi l’idée qu’il se fait du niveau d’excellence nécessaire


C’est un travail de sape qui se met à l’œuvre petit à petit.

Des standards d’excellence utopiques, un travail acharné conduisant souvent à l’épuisement, des objectifs démesurés impossibles à atteindre, une autocritique permanente, un jugement sans complaisance et bienveillance sur ce qu’il a accompli…

Il ne voit que les endroits où il a failli, n’identifie que ses lacunes et ignore ce que d’aucuns auraient fêté comme des succès les considérant comme étant juste normaux.


Le Zèbre/HPI creuse doucement le lit de la perte de l’estime de soi et de la confiance en soi et nourrit l’imposteur qui sommeille en lui.



Sacré challenge que d’apprivoiser l’imperfection, de reconnaître ses qualités à leurs justes valeurs, d’identifier ses réussites et de savoir les apprécier.

Difficile aussi de tolérer l’échec, d’accepter d’y voir une source d’apprentissage et une opportunité de s’améliorer.

Compliqué d’accepter d’être faillible et donc vulnérable… Et surtout envisager le regard et le jugement des autres auprès desquels il a déjà tellement de mal à se faire accepter.


Un accompagnement adapté et l’hypnose sont des accélérateurs permettant de lâcher-prise.

Apprendre l’imperfection est le meilleur moyen de tendre vers la perfection.

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