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La tristesse. A quoi sert-elle?


La tristesse est l’une des 6 émotions universelles, mais elle n’est pas la plus populaire. Personne ne souhaite être triste.

L’éventail des émotions secondaires liées à la tristesse est vaste et ses nuances sont illustrées par des expressions comme « avoir le bourdon », mais aussi « broyer du noir » ou « avoir la mort dans l’âme ».


La tristesse n’est pas toujours douloureuse. La particularité de la tristesse est qu’elle peut aussi être douce, un peu comme un cocon dans lequel on peut avoir tendance à se réfugier.

Il y a de douces tristesses où l’on semble engourdi, mais aussi des tristesses suffocantes où l’on ne parvient pas à reprendre son souffle ou des tristesses coupables lorsque l’on a blessé une personne que l’on aime.


Si on devait se représenter la tristesse, ce serait une sorte de marécage que l’on doit traverser. Un endroit calme mais insidieux où chaque pas fait courir le risque de s’envaser. Un endroit peu rassurant mais dont le silence vous capture et risque de vous immobiliser à mi-parcours.



Qu’est-ce que la tristesse ?


La tristesse est une émotion longue et douloureuse provoquée par la perte de ce que nous avons eu, de ce que nous avons aimé, de ce que nous n’avons jamais eu ou jamais connu et que nous attendons. Elle est souvent associée à une sensation de vide intérieur.


"La tristesse c’est l’envahissement de la conscience par une douleur ou un malheur qui empêche de se réjouir" C.André

La tristesse est souvent associée au deuil quel qu’en soit sa nature.

Deuil d’une personne, d’une relation qui se termine ou se distant, d’un projet qui échoue, d’un idéal qui disparait, mais aussi deuil de la jeunesse lorsque l’on vieillit, de la santé lorsque l’on tombe malade, …


Parfois cette perte est réelle, parfois elle est le fruit de nos pensées qui anticipent quelque chose qui ne sera plus jamais comme avant. Cette émotion s’installe alors insidieusement et assombrit notre quotidien.



Comment se manifeste la tristesse ?


Lorsqu’elle commence à s’installer, tout devient triste.

Les évènements prennent une couleur différente. Les matins sont moins lumineux, les couchers de soleil plus ternes, les fins de journées plus sombres et les dimanches bien gris.


Notre monde change alors peu à peu, le filtre de la tristesse s’est posé dessus.

Et si on n’y fait pas attention, c’est une douce tristesse qui s’installe, puis qui se répand et s’infiltre partout. Le passé est revisité au prisme de cette émotion. Tous les souvenirs sont exhumés et réexaminés sous la lumière terne de la tristesse qui a pris possession de ce nouveau territoire.


Parfois même, la tristesse commence sans pensées. Elle se fait alors sentir dans tout le corps sous la forme d’une perte d’énergie vitale. Le corps se courbe comme si une chape s’était déposée. La démarche manque d’allant, la posture s’affaisse, le regard et la voix deviennent ternes, le cœur semble pris dans un étau.

On se sent épuisé, sans énergie, du matin au soir. A travers cette fatigue, le corps parle et exprime une tristesse.


Pleurs, difficultés à s’endormir, réveils nocturnes, perte d’appétit, absence de motivation, boule dans la gorge, … les manifestations de la tristesse sont diverses.


Mais pourquoi ?



A quoi sert la tristesse ?


Petit, on nous a souvent dit « arrête de pleurer, ce n’est pas grave », nous donnant instruction de refouler cette émotion et de ne pas considérer le message qu’elle envoyait.

Alors, souvent, nous avons pris l’habitude de la masquer, de l’étouffer.


Pourtant, toutes les émotions sont utiles. La tristesse, aussi douloureuse soit-elle, a son utilité. Il n’y a pas de tristesse anodine. Elle dit toujours quelque chose d’important sur votre vie.

N’essayez pas de la cacher ou de l’ignorer. Si elle se manifeste, c’est que quelque chose doit être regardé et entendu. Laissez-lui de la place et accordez-lui le temps qu’il faut pour la comprendre et l’accepter.


La tristesse est là pour nous inciter au ralentissement ou à l’immobilité lorsque nous avons été blessés ou lorsque nous avons vécu un deuil. Elle est là, aussi surprenant que cela puisse paraitre, pour nous aider à nous réparer et à nous reconstruire.


La tristesse est là pour faire naitre une nouvelle version de nous-même après une déception ou une perte. C’est une étape qui permet de dire adieu à une situation, une relation ou une image que l’on avait de soi. Les moments de tristesse sont souvent des moments de questionnement et de remise en question qui permettent d’accéder à autre chose.


Ne lui déclarez pas la guerre, ne luttez pas contre elle, n’en faites pas une ennemie. Évidemment le reflexe est d’essayer de l’ignorer ou de la chasser au plus vite. Mais, plus vous luttez, plus la douleur sera forte et plus cette émotion durera et s’enracinera dans votre vie.


"Ce à quoi l’on résiste, persiste" - Carl Jung

La tristesse s’estompera d’elle-même lorsque vous aurez accepté ce qu’elle veut vous dire.

La tristesse n’est dangereuse que lorsque l’on s’en accommode, que l’on s’habitue à elle.


"Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leur nid dans vos cheveux" - proverbe Chinois


Alors que faire quand on est triste ?


La première chose à faire est d’accepter son impuissance face à cette émotion, c’est le 1er pas pour avancer.

Il est indispensable de s’autoriser à être triste. Exprimez-vous par les larmes si vous en sentez le besoin. Oubliez l’image que vous voulez renvoyer ou ce que les autres peuvent penser de vous. Vous devez vivre vos émotions. Personne ne peut dire ce que vous devez ressentir, ni comment vous devez vivre les choses. Ce moment d’authenticité est important.


Vient ensuite l’étape de la reconstruction. Il faut avancer sans ce qui a été perdu. Selon l’importance de cette perte cette étape peut être plus ou moins longue. En revanche, il ne faut pas ressasser l’événement à l’origine de cette émotion. Le fait de repasser en boucle cet évènement ne fait qu’ancrer la tristesse et l’inscrit dans le temps.


Soyez indulgents avec vous. Vous avez le droit d’aller mal de vous sentir fragiles et vulnérables. Ne soyez pas en colère contre vous, ne vous culpabilisez pas.

Soyez attentifs à vos ressentis, qu’ils soient physiques ou émotionnels et écoutez-les.


Ensuite, mettez-vous en mouvement, même si ce ne sont que des petits gestes du quotidien au début. Il faut éviter l’isolement, piège silencieux qui vient creuser encore plus le lit de la tristesse. Il faut se forcer à se sortir de sa coquille, même si au début les choses sont un peu difficiles. Il ne faut pas attendre l’envie pour se mettre en action, ni même en attendre du plaisir au début. Le mouvement entraine le mouvement.


Osez dire ce que vous ressentez et demander de l’aide à des proches si vous en sentez le besoin. Gardez cependant en tête que vos émotions vous appartiennent et que votre tristesse peut être difficile à supporter pour les autres. Se sentant impuissants, ils auront, pour certains, tendance à vous pousser à masquer cette émotion dérangeante, voir même à vous dire que vous en faites trop ou que ce n’est rien. Choisissez bien les personnes à qui vous demandez de l’aide et n’hésitez pas à en changer si votre tristesse n’est pas entendue et acceptée.


Il vous faut envisager la tristesse comme un temps de réflexion, d’apprentissage, aussi douloureux soit-il. C’est une émotion qui doit vous permettre de poser votre regard sur vous-même, prendre le temps de réparer vos blessures te vous guider vers autre chose.


Aucune tristesse n’est éternelle. L’hypnose peut vous permettre de passer cette étape et vous aider à en apprendre quelque chose pour avancer.

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